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2 routards en balade

27 juillet 2006

De retour en Bolivie

Je crois avoir explosé le record de tous les temps en bus : de Lima, je suis parti à 16h30 mardi dernier et je suis arrivé le lendemain à 21h30 à Desaguadero (ville frontalière Pérou-Bolivie), soit 29h assis en quasi-continue. Tout cela en prenant seulement 3 bus différents !

Ce matin, la frontière a ouvert ses barrières à 08h00 et en arrivant vers 7h30 il y avait une queue d'environ 200 personnes... Bien sur, je me trompe de queue (j'étais dans celle des Péruviens), alors je recommence l'autre queue (celle des gringos). Enfin, j'arrive à La Paz vers midi et j'explose de nouveau le record d'hôtel le moins cher : 20 bol la nuit (2 €) ! Car la nuit à Desaguadero m'a couté 10 sol quand même (2.5€) ! Bon il y a le strict minimum (parquet, porte et lit) mais le charme y est !

Je vais aller manger au resto "100% natural" (petite pensée à Yo, ça te manque hein !) et me gaver de légumes frais... Quant à mon envie d'aller à Sajama (à 4h30 de La Paz) pour admirer le sommet de la Bolivie, ce sera dans une prochaine vie car l'argent et surtout le temps me manquent...

Aaaah... La Paz... Que c'est bon de retrouver ces ruelles bondées de souvenirs, ces milliers de colectivos et de bus qui klaxonnent, ces lomos saltados bien cuits... Mais le retour est dans 2 jours : lever à 4h30 du matin pour attraper mon avion (aéroport à 4000 m d'altitude) qui décolle à 7h00.

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25 juillet 2006

A 5 minutes près...

Sacré bon dieu de baracouin de chauffeur péruvien ! Ces petzouilles d'horaires de bus qui me roule comme un chawi, yen a marre !

Je vous explique : à 09h du matin aujourd'hui, je prend mon bus Salazar (une des plus mauvaises compagnies de bus du Pérou) à Jauja ; j'arrive une heure et demi en retard à Lima et bien sûr mon bus pour Arequipa est parti... ! Je traverse la capitale en taxi pour le poursuivre mais rien n'y fait et je perd dans l'histoire : 5 sol de taxi + 15 autres sol de taxi + 30 sol d'une nuit d'hôtel à Lima + 35 sol de plus pour un autre bus demain........ Marre !

Me voilà pommé dans une ville de 6.5 millions d'habitants, seul, et entouré de gens qui m'arnaquent de tous les côtés. Vraiment cool la fin de stage... ! Je vais donc rentrer sur La Paz avec un jour de retard que j'avais prévu : je peux oublier mon envie d'aller à Sajama (frontière chilienne) pour ma dernière visite en Amérique Latine. J'ai la poisse qui me suit mais bon il n'y a pas mort d'homme...

20 juillet 2006

Le week-end, c'est parti les délires !

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C'était début Juillet : petite marche de 7h entre 3350 m et 3600 m d'altitude pour aller admirer une inscription géante de plus de 15 mètres de haut, gravée sur le flanc de la montagne. Accompagné de Claire, Agathe et Alexia, nous nous levâmes à 5h du mat' et nous marchâmes (et ils marchââââmes) longtemps longtemps et nous le vîmes : l'inscription du CRISTO VIVE, flamboyant, majestueux...

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Me voici dans le train le plus haut du monde, en train d'admirer pendant 4 heures de splendides paysages entre Huancayo et Huancavelica (oú j'y est passé une nuit). A l'arrivée, pas de pause : nous entamons une montée de 3h à pied pour visiter des mines de mercure (fermées depuis 1974) à plus de 3900 m d'altitude. Une vraie communauté était installée aux abords des mines avec son église du 16ème siècle, son cimetière rassemblant les contre-maîtres qui se succédèrent pendant près de 5 siècles. A l'entrée de la mine, on accrochait les têtes décapitées des pauvres paysans qui refusaient de descendre. Pour l'exemple...

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Durant la descente, nous croisons un troupeau d'alpagas. Pensez-vous ! 4 touristes qui croisent une quinzaine de ces animaux ne peuvent leur laisser qu'une bonne impression : une heure après, je suis sûr que leurs yeux étaient encore éblouis par les flashs...!

A droite, une femme du village de Chocas Chico est en train de nous montrer le processus de fabrication et de décoration des matés burilados : un travail hallucinant (le maté en photo prend plusieurs semaines à le décorer) qui se vend à peine 5 sol... Marchandage prohibé...!

20 juillet 2006

Des visages au Pérou...

0121A gauche, Claire (bénévole de 25 ans) prend la pose avec les chicos de l'école de Huamali et à droite vous pouvez apercevoir le Roux, entouré de Juan et d'Eyri. De plus, on apercoit Agathe (étudiante à Lyon) se faire créper le chignon avec des "pilimilis" (élastiques à cheveux : c'est vraiment trop marrant de l'entendre dire par les petites filles).

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Dans l'ordre de gauche à droite : Masimo, Brandon, Idelson (avec son cahier) et Jhanela (de dos). Ils ont environ 8 et 9 ans et sont en Cuarto et Quinto (CE2 et CM1). Massimo est un as au foot : il ne craint ni la peur ni les coups : du sang sur les tempes, couvert de craie et de terre, le sourire jusqu'aux oreilles, il met un point d'honneur à battre son prof d'Anglais... ! A droite, toujours à Huamali, la cloche sonne et c'est au premier qui arrivera dans la salle de cours...

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Faire le mur pour rentrer dans l'école, même moi je n'avais jamais fait ! Eh oui, même si le directeur a plus d'une demi heure de retard, il faut bien faire le cours : on l'attend puis on enjambe le portail...! Les rendez-vous péruviens ne sont pas aussi strictes qu'en France...

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Après les cours, nous trouvons toujours le temps de faire une partie de foot (avec les garçons) et de volley (avec les filles). C'est parti pour une heure d'humiliation : je suffoque et je cherche mon air après avoir couru 10 minutes derrière le ballon ; bon je vais faire une partie de volley avec les filles mais malgré leur petite taille, elles nous mettent une raclée tellement elles sont bonnes ! Claudia, que l'on voit accroupie sur la photo de droite, est haute comme trois pommes mais est infatiguable : ses bras sont des véritables ressorts ! La petite Stephani (en pull bleu) n'arrête pas de se vanter d'humilier (20 à 2 en une partie) ses profs stagiaires... !

20 juillet 2006

A l'Institut de Jauja

10Hola, tout le monde ! Je suis de retour après 2 semaines d'absence et avec des09 photos ! Après avoir acheté un appareil photo (très bon marché : 30 sol) à la féria de Jauja, je suis en mesure de vous faire partager ce que je vis ici.

Ceci est la maison oú les stagiaires vivent : le luxe total à 3350 m d'altitude avec eau chaude (uniquement le matin), TV, canapés, hamacs, 5 chiens péruviens, paysage de rêve...

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A côté de la maison se trouve l'Institut proprement dit : une bibliothèque avec de nombreux ouvrages en Italien, Castillan, Français et Anglais. Il y a même le Temple du Soleil d'Hergé ! A coté de la bibliothèque, il y a deux grandes salles qui servent à l'occasion de dortoir ou de salles de réunion.

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3 juillet 2006

Ça bouge en Bolivie

Hier, on eu lieu à un référendum pour savoir quelle région en Bolivie désirais plus d'autonomie : face au résultat, il semble évident que les habitants des Yungas et du Chaco désirent se démarquer du reste de la Bolivie tandis que les habitants des Andes ne désirent pas plus d'autonomie. La question qui se pose est : est-ce que donner plus d'autonomie à certains départements va aider la Bolivie à avoir une puissance financière importante ? Ne serais-ce pas plutôt l'unité d'un pays qui fait sa force économiquement ?

De plus, il y a eu aussi un vote qui laisserait la possibilité à Evo Morales de modifier la Constitution de Bolivie dans le but de créer une loi réhablitant des Boliviens comme propriétaires de leurs terres : voilà un espoir qui naît pour les sans-terres ! D'autant plus que MAS, le parti d'Evo Morales, a eu une majorité des voix ! Evo Morales qui devient ainsi le Robin des Bois des Boliviens !

Ces votes avaient une telle importance en Bolivie que les routes qui sont d'habitude surchargées de taxis et autres collectivos étaient incroyablement désertique à tel point que les enfants jouaient au foot sur la route, et que le grand marché de Saguarnagua était tout simplement inexistant !

30 juin 2006

Potosí, Wahou !!!

Après avoir raconté ce que j'ai appris à Potosí, je vais vous parler de ce que j'y ai vécu !

Reprenons les choses au début, pour aller à Potosí il faut prendre un bus de nuit, qui part vers 19h et arrive à 6h du matin. M'armant de courage, je le prends et j'ai pu apprécier les jointures des fenêtres mal faites qui laissent entrer l'air de l'altitude entre -5 et -15 la nuit ! Heureusement, j'ai pu apprécier la générosité d'une mère bolivienne avec qui j'ai partagé la couverture. C'est ainsi que luttant pour trouver le sommeil dans ce car gelé que j'ai fait route vers Potosí ! Quand soudain au moment où tu penses avoir trouvé le sommeil que le car s'arrête, les lumières s'allument, tout le monde descend. Sommes-nous arrivés ? Je jette un oeil sur ma montre : 2h30 du matin, puis les voyageurs remontent dans le bus avec un petit paquet plastique avec du fromage ! Mais bien sûr, c'était la pause fromton entre 2h30 et 3h du matin !!!

Finalement, on arrive à Potosí à 6 heures du matin, il fait tellement froid que je ne sens plus mes pieds, la suite part dans l'absurde le plus complet... Je rejoins l'agence qui permet de faire la plus longue visite des mines : Koala Tours. Pendant que j'achète mon billet, le réceptionniste me propose de partager son eau, de peur que ce soit de l'eau du robinet je refuse dans un premier temps mais face à son insistance je finis par accepter ! Arf, ce n'était pas de l'eau mais du rhum pur... Me voilà donc à picoler du rhum à 7 heures du matin le ventre vide ! Puis c'est parti pour les mines !!! Tout d'abord, il faut mettre l'uniforme veste, pantalon de protection, casque, lampe frontale accompagné de sa batterie (dans les 3 kg) et des bottes (si jamais Raphaël passe par là, il y a du 52). Pendant ce temps-là, notre guide enfile des palmes et se promène cul-nu parmis nous (non non, ce n'est pas l'effet de l'alcool) ! On passe au marché des mineurs pour leur acheter quelques dynamites et boissons gazeuses. Nous sommes maintenant prêt à entrer dans les mines du Cerro Rico qui sont à 4500 mètres d'altitude. Bien entendu, on nous donne le dernier ingrédient du mineur : l'indispensable feuille de coca que nous machons allègrement ! Si la tenue de mineur m'avait semblé d'abord comme un déguisement pour amuser les touristes, en realité ce n'était pas du tout le cas, après s'être assomé contre les parois rocheuses une demi-douzaine de fois on s'en rend bien compte !

C'est une mine bien vivante que nous visitons où des mineurs continuent à s'épuiser pour extraire de l'argent. Si au vu de l'histoire de Potosí la misère des mineurs vous semble bien éloignée, sachez qu'en 1932, lors de mouvements sociaux chez les mineurs, l'Etat a envoyé l'armée, ce qui entraina la mort d'un millier de mineurs, et rebelote en 1949 (200 morts) et en 1963 (nombre indéterminés de victimes) !

Comme si cela ne suffisait pas, les mineurs forment des groupes et si 2 groupes tombent sur le même filon,  les mineurs se battent, pas à coup de poings mais à coup de dynamites !

Continuons la visite des mines : le sol est percé de trou et les parois de la grotte rarement en dessous de 1m50, il faut être vigilant en permanence. C'est alors que le guide nous propose d'aller dans le niveau en dessous, ici l'air commence à devenir irrespirable (poussière, amiante, salpètres...) à tel point que les femmes du groupe ne pouvant plus suivre restent au 1er étage. Pourquoi avons-nous continué ? sûrement à cause d'une stupide fierté masculine ! On se rend compte que les conditions de travail n'ont pas énormement changé...

C'est en marchant à quatres pattes dans la boue, que nous rejoignons un groupe de mineurs, ici l'air y est toujours irrespirable. Notre guide nous propose alors d'aider les mineurs à remplir les Botta de pierre. Pelle en main, je m'acharne alors à remplir ces foutus sacs de pierre au bout de 2 je suis épuisé, je transpire à grosses gouttes, d'autant qu'il est très difficile de reprendre son souffle ! Quand on pense que les mineurs en remplisse autour de 200 dans la journée, l'équivalent d'à peu près une tonne de rocaille. De toute façon, l'argent est beaucoup plus rare dans les mines, il représente à peu près 7 % des roches intéressantes contre 70 % à l'époque coloniale, le Cerro Rico étant alors une montagne d'argent pure !

Aujourdhui, les mineurs bossent 10 à 12 heures par jour, beaucoup plus quand ils ont trouvé un bon filon et 6 jours sur 7, le dimanche étant consacré au foot auquel ils vouent un véritable culte et à la boisson (pour oublier) ! Il n'est jamais arrivé qu'un mineur survive plus de 40 ans dans la mine, leurs poumons étant trop abimés.

A votre avis ou part la production d'argent, reste-t-elle en Bolivie ? Que nenni, elle part en Europe, au Japon ou au Etats-Unis pour fabriquer des PC, des mobiles ou des frigos ; ce genre de choses que les Boliviens n'ont pas chez eux. L'exploitation continue...

Vivre dans les mines reste une expérience qui repousse les limites du corps et à l'heure ou je vous parle, j'ai encore des crampes un peu partout !

Je vais vous laisser sur une petite énigme : à votre avis, comment les mineurs font-ils pour savoir l'heure qu'il est et depuis combien de temps ils travaillent ?

Je suis mort après cette journée, pas la force de trouver un resto ; tant pis je ne mangerais pas aujourd'hui. C'est donc juste avec du rhum dans l'estomac que je vais me coucher !

29 juin 2006

Potosí, un peu d'histoire...

  • Je ne prétend pas égaler le talent de Me Hivert mais je tiens à vous faire partager ce que j'ai appris ici...
  • Commençons par le commencement : le Communisme d'Etat ne fût pas inventé par Staline ni même par Marx mais par les Incas qui appelaient ce système la mitas. Cela consistait à décider de l'avenir professionel des individus dès la naissance, que ce soient paysans, mineurs, coursiers, bergers... En contrepartie de quoi l'Inca assurait une égale répartition des productions entre chaque homme, que ce soient les lainages, la nourriture ou l'art.
  • Et oui Marx, Staline, Lénine : ces personnages sont de viles plagieurs !
  • Mais voilà qu'arrivent les Espagnols en 1532 avec leurs belles armures rutilantes !
  • Ils reprennent le système de la mitas avec les avantages en moins, pour faire cette formidable invention qu'Hitler a spolié 400 ans plus tard en s'attribuant tout le mérite : rien de moins que les camps de travaux forcés !!!
  • Mais ils n'ont pas fait cela juste pour le plaisir rassurez-vous ! Mais ils ont vendu leurs âmes au Grand Diable de l'argent Picsou en personne ! En effet, ils ont fait travailler des Indiens pendant plus de 3 siècles pour l'argent de la montagne de Potosí !
  • Et quel argent ! Pas moins de 30 000 tonnes d'argent fût extrait de ces mines entre le XVI et le XIXème siècle, l'équivalent en poids de trois Tour Eiffel !! Soit 50 milliard de dollars, aussi rapidement gaspillé qu'il arrivait en Espagne et qui devait rembourser la dette à des pays comme la France, L'Angleterre...
  • Et oui, c'est nous qui avons herité de cet argent sale et y avons perdu notre âme pour les croyants ou du moins notre sens de l'éthique ! Pourquoi ? Si les camps de travail ne vous suffisent pas, sachez que dans les vapeurs empoisonnées de la mine (l'argent se traite au mercure), et dans des conditions infâmes de travail (plus de 16h par jour), autour de huit millions d'Indiens sont morts (ils pouvaient se le permettre : l'Indien était consideré comme sans âme !). C'est-à-dire qu'il y a 2 fois plus en poids de corps humains qui sont sortis des mines que d'argent ! Et voilà ce qu'on appelle un génocide ! Mais si vous pensez que c'est terrible et épouvantable, sachez qu'entre 1532, année de leur débarquement, et 40 ans plus tard, ils ont massacré le peuple inca qui ne comptait tout de même pas plus de 20 millions d'individus et ils ont fait les choses tellement bien qu'en 1572, ils exécutaient le dernier Inca Tupac Hamaru !!! C'est qui les champions !? De quoi donner quelques leçons à nos dictateurs européens, d'autant plus qu'ils n'avaient pas les mêmes moyens !
  • Excusez cet humour grinçant mais les événements sont tellement terrifiants et inhumains qu'il est nécessaire d'en parler avec humour pour exorciser ces horreurs ! Dire que c'est dans ce terreau que s'est fondé le Capitalisme ! Oui, car sans cette injection massive de liquidité qui n'a pu être possible qu'avec Potosí, le Capitalisme n'aurait jamais existé !!
  • Petite anecdote : Potosí était connue avant l'arrivée des Espagnols par les Incas, qui avaient une légende selon laquelle lorsqu'ils avaient commencé à exploiter la mine, une voix tonitruante s'est élevée pour dire : "Ceci n'est pas pour vous. Ces richesses, Dieu les réserve pour ceux qui viennent de plus loin". C'est depuis que les Incas l'ont appelé "potojchi" (qui gronde, qui tonne en Quechua). Qu'est-ce qu'on dit ? Merci bon Dieu !
28 juin 2006

Oui-Oui se plaît bien ici...!

Voici un petit message rapide du fait que je n'ai pas vraiment beaucoup de temps devant moi pour vous raconter tout ce qui se passe dans le petit village ou je me dore littéralement la praline. En fait, voici un petit résumé de mon programme : mes week-ends sont tous libres et sont donc exclusivement réservés à la fiesta avec la population locale (ah...! Bernardo...!) et les autres stagiaires. Je bosse entre 2h et 4h par jour, suivant les besoins des écoles des environs.

J'enseigne (Waooh ! quelle classe !) dans 3 écoles différentes : à Ataura, Viscap (pas d'eau potable ni d'électricité ; il y a les gamins les plus adorables des 3 écoles) et Huamali (dont ma venue est prévue pour la fin de la semaine).

Avec les autres stagiaires, au nombre de 5 pour le moment, nous enseignons l'Anglais (quelques mots de Français aussi), les Maths et l'Informatique à des jeunes dont l'âge est compris entre 8 et 12 ans. Pour répondre à Me Hivert, il n'y a que des Français en stage dans cet Institut, et celui-ci veut développer, entre autre, l'apprentissage de l'Anglais (et de l'Italien) dans ces écoles... Je crois bien qu'à chaque cours, j'en apprends plus que ce que j'essaye de leur faire apprendre : les voyages, c'est vraiment l'école de la Vie...!

Donc pas de souci à se faire : je suis vraiment au Paradis pour celui qui aime relever des défis. En effet, pour faire apprendre quelques mots d'Anglais à des enfants pauvres et souffrant de sous nutrition, il faut avoir un certain moral. Exemple ce matin, de 9h a 12h30, j'étais à Viscap avec une autre stagiaire pour un cours d'Anglais. On a dû se battre pour leur obtenir de la nourriture (salade + patates) car la directrice de l'école en avait vraiment rien à faire...! Résultat : manquant de couverts et donc d'hygiène, repas servis directement dans la main du môme et tout cela sans eau potable bien sûr...!

27 juin 2006

eh oh eh oh je rentre de Puno

Avant de quitter Puno, si je passais vite fait au marché !

Une surprise ce marché, jamais vu un marché aussi grand et avec un tel foutoir : les têtes d'agneaux côtoient les CD de musique et les chaussettes en laine ; j'ai marché bien une demi-heure sans en voir le bout. De plus, aussi incroyable que cela puisse paraître, j'avais plein d'amis sur le marché : "Amigo uno CD" "Amigo, es alpaga". Cependant, les retrouvailles furent de courte durée car j'avais un bus tôt le matin ! Une petite truite du lac Titicaca et au lit.

Sur le trajet du retour, je rencontre un Français : Antoine, qui allait s'installer en Bolivie. On a parlé des problèmes du pays qui, rappelons-le, est l'un des plus pauvres d'Amérique du Sud. L'un des principaux étant celui des grands propriétaires terriens. (traduisez : des gens qui viennent D'Europe ou des States avec leurs capitaux et viennent acheter des terres, cultivées depuis des siècles par les indigènes à une administration corrompue) Résultats : les indigènes sont virés de leurs terres mais autorisés à cultiver le terrain en donnant la récolte aux propriétaires en échange de miettes de pain ! Résultat, le mouvement des sans-terres essaye de récupérer les terres un peu de force, mais comme les propriétaires sont des cow-boys, ils les virent à coup de fusil en ajoutant "on vous emmerde, on a l'acte de propriété". Résultat, beaucoup de morts. Et le président de l'assoc' des sans-terres a declaré récemment : "on verra qui sont les véritables propriétaires des terrains"... Dernièrement, le Parlement a été envahi par les sans-terres !

Affaire à suivre...

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